Le blog de Claire

Archive de août 2011

Sauterelle et aromatiques

jeudi 25 août 2011

La petite bête du mois… la grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima).

On a tendance à appeler sauterelle tout ce qui saute devant nous quand on marche dans l’herbe. Grave erreur ! Bien souvent, ce sont des criquets que l’on rencontre. Pourtant, c’est un jeu d’enfants de faire la différence. Le critère le plus évident à observer, ce sont les antennes : les sauterelles ont toujours de très longues antennes (plus longues que leur corps) alors que celles des criquets sont toujours très courtes. Si votre sauterelle porte une espèce de sabre à l’arrière du corps, c’est forcément une sauterelle (qui plus est une femelle), les criquet(tes) n’en portant pas. Et puis les sauterelles ont tendance à se tenir en hauteur (sur une grande herbe, dans un arbre…) alors que les criquets sont purement « terrestres ». Si on ajoute à tout ça le fait que les sauterelles sont plutôt carnivores alors que les criquets sont herbivores, on a fait le tour des critères essentiels de distinction.

Grande, parce que cette sauterelle est plutôt impressionnante : elle atteint une longueur de 6 cm pour une envergure de 10 cm. Les longues antennes ainsi que le sabre (ou ovipositeur ou oviscapte ou tarière) qui prolonge son corps et qui lui sert à pondre, ne font qu’accentuer cette impression de grosse bestiole. Verte simplement parce qu’elle est … verte ! Et c’est bien utile pour passer inaperçue quand on habite dans les hautes herbes ou dans les arbres et qu’on est carnivore. D’ailleurs, le pincement qu’elle peut infliger avec ses fortes mâchoires si on la prend en main est plutôt douloureux…

Grattoir, miroir, chanterelle, archet ou  encore râpe, voici différents noms donnés à l’attirail du mâle pour séduire sa femelle en chantant toute la nuit sans s’arrêter. Un grattoir sur l’une des ailes antérieures (l’élytre droit) vient frotter la râpe de l’élytre gauche, produisant ainsi un stridulation amplifiée par un « miroir » et entendue par les pattes de la femelle. C’est en effet grâce à une membrane assimilable à un tympan située sur les tibias que la femelle peut repérer sont futur partenaire au milieu de votre jardin.

Reconnue pour être une grande prédatrice de doryphores, si vous voulez l’accueillir dans votre jardin, il vous suffit de prévoir un tas de pierres sèches, des zones d’herbe non fauchée ou encore quelques arbustes grimpants le long d’un mur ou d’un grillage.

Source principale.

Le geste écocitoyen…

Ce mois-ci, je laisse fleurir mes aromatiques…

Menthe, marjolaine, sauge, origan… sont des plantes aromatiques que l’on utilise régulièrement en cuisine. Mais ce sont aussi des plantes qui attirent de nombreux insectes butineurs lorsqu’on les laisse fleurir. Outre l’aspect esthétique de ces fleurs que l’on n’a pas toujours l’habitude de voir au potager, il est très agréable d’observer le manège de tous ces pollinisateurs se gaver de nectar en faisant leur travail sans s’occuper de nous. Favoriser la biodiversité au jardin, ça passe aussi par là !

Plumes

jeudi 18 août 2011

Il y a plus d’un an, j’avais dessiné pour la LPO Loire la couverture de leur revue « Rémiges ». Ce dessin, en noir et blanc, j’avais promis de le refaire en couleurs, à l’aquarelle. Et bien le voilà enfin !

Moins de temps à peindre que ce que je ne m’étais imaginé. Quelques heures quand-même, ne croyez pas que je suis capable de faire ça en 20 minutes ! Il faut dire que j’ai réutilisé le dessin au crayon de la version N&B (visible sur cette page, vers le bas) et que ça m’a gagné pas mal de temps…

Nouvelle série : bêbêtes sous-marines

jeudi 11 août 2011

Au gré des plongées, des voyages ou simplement des envies, je vais essayer de dessiner régulièrement ce qu’on voit sous l’eau et que les non-plongeurs ne connaissent pas forcément. Et comme je suis un peu faignante, je ne vous ferai qu’un bref blabla de présentation pour chaque espèce. Pour ceux qui veulent en savoir plus, je les laisserai aller « picorer » des informations sur le site collectif Doris.

Pour commencer, la girelle-paon (Thalassoma pavo).  Présente en Méditerranée et dans l’Atlantique Est, elle est facilement repérable grâce à ses couleurs vives. Mâles et femelles ont des colorations différentes, mais comme chez plusieurs espèces de poissons, c’est plus compliqué que ça n’y parait : il y a 2 types de mâles, les femelles peuvent rester femelles toutes leur vie ou devenir mâle, certains mâles peuvent faire semblant d’être femelles pour féconder les œufs ni vu ni connu… Pour en savoir plus sur la sexualité débridée des girelles-paons, il faut aller ici.

D’un point de vue purement technique et esthétique, mon choix de dessiner sur Canson gris ternit pas mal les couleurs normalement plus lumineuses. Le blanc aurait peut-être été plus judicieux… Je testerai peut-être. Et pour le cadre, c’était pour voir ce que ça donnait, mais l’idéal est à mon avis un entre-deux verres tout simple. Votre avis ?

Thomise et arrosage

vendredi 5 août 2011

La petite bête du mois… la thomise citronnée (Misumena vatia).

Si vous avez des arums dans votre jardin, vous l’avez certainement déjà remarquée au creux des fleurs. Appelée aussi araignée-crabe en raison de la posture de ses premières paires de pattes et de sa capacité à se déplacer sur le côté, cette araignée a été décrite pour la première fois en 1757.

Elle peut être blanche, jaune et parfois verte, sa coloration pouvant varier chez un même individu. On a longtemps pensé que cette modification de couleur lui permettait de se rendre invisible pour chasser ses proies : blanche sur une fleur blanche, jaune sur une fleur jaune. Mais ce n’est pas systématique et donc pas si simple contrairement aux apparences. Des études allemandes ont en effet montré que les thomises homochromiques (mimétiques) ne capturent pas plus de proies que celles qui sont bien visibles.

Les thomises font partie des araignées qui ne construisent pas de toile. Elles chassent à l’affût, attendant patiemment qu’une abeille, un papillon ou tout autre insecte butineur se pose sur la fleur où elle se trouve. Mais les prédateurs pour certains sont aussi des proies pour d’autres : les thomises sont notamment chassées par certaines guêpes qui les donnent en pâture à leurs larves. Peut-être le mimétisme des araignées leur sert-il alors de protection contre une rencontre malheureuse ?

Le passage du blanc au jaune par  les thomises est possible grâce à la sécrétion d’un pigment jaune dans leur cuticule (carapace). Cette cuticule, transparente, est fragile et soumise aux rayonnements UV lorsque l’araignée se poste sur une fleur en attente d’une proie. Les pigments secrétés par l’araignée sont connus chez les insectes, protégeant leurs yeux des rayonnements nocifs, et pourraient ainsi permettre à l’araignée de se protéger du soleil !

Mais pour l’instant, le mystère reste entier…

Source principale.

Le geste écocitoyen…

Ce mois-ci, j’économise l’eau dans le jardin…

Installer des cuves de récupération de l’eau de pluie, arroser avec les eaux de cuisine (cuisson des légumes, lavage de la salade), mettre en place un arrosage précis en goutte-à-goutte, programmer un arrosage en soirée ou tôt le matin pour limiter l’évaporation, pailler les légumes et les arbustes, choisir des plantes ne demandant pas trop d’eau (aromatiques par exemple), biner régulièrement pour favoriser la pénétration de l’eau dans le sol, protéger les plantations de l’action du vent… les gestes écologiques et économiques ne manquent pas quand on veut préserver la ressource en eau !

Conseils ici.