Le blog de Claire

Archive de la catégorie ‘Linogravure’

Petits cadeaux

vendredi 19 février 2021

Récemment, j’ai eu 2 envies simultanées : graver de nouveaux tampons et faire un petit cadeau à mes acolytes du cours d’aquarelle de Vincent Jeannerot. Comme c’était des envies à ma portée et hautement réalisables 😉 , je me suis donc lancée dans la réalisation de 7 mini-tampons sur le thème des plantes et des champignons, tous différents. Une fois gravés, j’ai collé mes gommes sur des bouchons en liège de récup’ (toujours les mêmes, j’en ai un certain nombre !) et tant que j’étais bien motivée, j’ai même fabriqué tous les petits sachets (recyclage de papier de brouillon !).

Et voilà, tadam !

Tampons floraux - Janvier 2021

Et dans le détail (ne regardez quand-même pas trop les détails justement… il faut que je m’améliore sérieusement et peut-être même que je m’achète une gouge plus fine… quelle bonne excuse !). Cliquez sur les images pour les agrandir.

Tampons floraux - Janvier 2021

 

 

 

 

Courlis pas très cendré

dimanche 22 novembre 2020

J’ai essayé de graver un motif à partir d’une photo pour voir notamment si j’arrivais à identifier les zones à laisser blanches à la linogravure, et le résultat que j’obtiendrai. Ou pas.

Courlis - Novembre 2020

J’ai donc gravé un courlis cendré, puis encré. Gouaché en réalité parce que je n’ai pas investi dans de l’encre d’imprimerie. J’ai pris ce que j’avais sous la main et qui aurait, d’après moi, une consistance proche de l’encre pour linogavure.

Pour encrer, il suffit d’avoir votre motif gravé, le papier sur lequel vous voulez graver, de l’encre, un rouleau encreur, une plaque de verre (ou plastique ou plexi) pour étaler l’encre et encrer le rouleau, et une cuillère en bois qui servira de presse (ou un baren, ou la boîte de rangement de votre kit de linogravure !).

Bon, ben, il faut le dire, ce n’est pas si simple ! 😉

Le premier encrage permet de se rendre compte de certaines erreurs de gravure et de les corriger si c’est possible et/ou souhaitable. Par exemple :

Courlis - Novembre 2020– s’apercevoir qu’on s’est trompé dans le dessin dès le départ (je voulais mon courlis tourné vers la droite !),

– s’apercevoir qu’on a oublié d’évider certaines zones (entre les pattes),

– se rendre compte que les zones blanches ne sont pas aussi précises et bien placées qu’on le croyait,

– se rendre compte qu’on n’a mis trop de gouache ou pas assez (et que l’encre « faite pour » a une raison d’être),

– comprendre qu’il est important de bien « presser » la feuille longuement et partout pour que l’encre soit bien répartie et que tout le dessin soit bien visible.

Image ci-contre : 1er encrage en bas, dernier test après quelques modifications en haut.

Si l’on veut réimprimer le motif, il suffit de ré-encrer et de recommencer le processus. Si l’on veut faire des tirages en série, il faut soit s’armer de patience, soit investir dans une vraie presse.

Et on peut aussi faire des impressions en plusieurs couleurs (ce qui serait d’ailleurs mieux dans le cas de mon courlis je pense) : on grave plusieurs plaques, qui se complèteront au moment de l’impression. Une vidéo vaut parfois mieux que de longues explications pas claires : cliquez ici !

Si la linogravure vous intéresse particulièrement, de nombreux sites internet regorgent de bon conseils et plus éclairés que ceux que je peux vous donner. Notamment le petit imprécis de linogravure « Cut or Die ! » ou les archives de « Belette print« .

La linogravure, ça marche comment ?

dimanche 15 novembre 2020

Comme plusieurs d’entre vous me l’ont demandé, je vais tenter de vous expliquer comment je fais mes petits tampons.

NB : soyons clairs, je n’ai pas la prétention d’être experte en la matière, loin de là. Je découvre la technique à peu près en même temps que vous. Je vais donc vous expliquer ce que je sais à mon niveau, ce que j’ai appris en fouinant à droite à gauche sur le net, et comment je procède actuellement avec toutes les erreurs que je commets et qui ne demandent qu’à être corrigées. En gros, je vous dis comment devenir un « graveur du dimanche » !

Tout d’abord, le matériel. Il faut un dessin à reproduire + un truc sur lequel on va graver ce dessin + des outils pour graver.

Vous pouvez cliquer sur chaque photo pour l’agrandir.

Le dessin : là, c’est assez simple, on fait ce qu’on veut. Plus c’est petit et plus il y a de détails, plus ça risque d’être compliqué, mais bon, j’ai bien commencé comme ça, alors on peut !

Linogravure - Novembre 2020

Le truc sur lequel on va graver : ça peut être plein de choses mais j’ai choisi la facilité. J’ai mis de côté le bois et le métal 😉 et j’ai acheté des plaques à graver en gomme. Il en existe de différentes épaisseurs, différentes duretés, différents prix. J’en ai choisi 3 pour comparer et me faire une idée des avantages et inconvénients de chaque modèle. Certaines sont plus faciles à graver mais plus fragiles (la bleue), d’autres plus dures à graver mais plus appropriées pour réaliser des détails (la grise, qui est en fait une plaque de lino), d’autres entre les deux (la beige)… On peut aussi graver simplement dans des gommes d’écolier, ça marche aussi !

 

Les outils pour graver : des gouges, de différentes formes et différentes tailles. Pour commencer, il existe des kits composés d’un manche et de gouges interchangeables. C’est ce que j’ai. Pour débuter, ça va très bien sans se ruiner, mais je ne doute pas que si on se prend au jeu de la linogravure, on ait envie rapidement de gouges non-interchangeables, de meilleure qualité et bien plus chères. On verra quand je serai grande… :-)

Linogravure - Novembre 2020

Maintenant qu’on a tout ça, GO !

Linogravure - Novembre 20201- on reproduit son dessin sur le support à graver. Dans cet exemple, on se fiche un peu du « sens » du dessin. La plume peut très bien être vue dans n’importe quel sens. Mais pour certains dessins (je vous en reparlerai une autre fois) ou pour des mots, le sens a de l’importance : il faut bien réfléchir comment on reporte le dessin sur le support pour que ce soit dans le bon sens quand on l’imprimera sur du papier… Je vous laisse réfléchir 😉

2- on grave : l’idée, c’est que ce qu’on enlève restera de la couleur du papier à l’impression (on va dire blanc pour simplifier), ce qu’on laisse sera de la couleur de l’encre choisie (noire pour simplifier). C’est assez simple à comprendre sur cette plume, mais ce n’est pas toujours le cas selon le dessin et le résultat que l’on veut obtenir (en tout cas pour mon petit cerveau pas toujours très pragmatique).

On choisit la bonne taille de gouge en fonction de ce qu’il y a à enlever et de la patience qu’on a pour le faire. On essaie de ne pas aller trop vite non plus pour ne pas faire de ratés, parce que ce qui est enlevé l’est définitivement. On ne met surtout jamais la main qui tient le support face à la gouge, mais derrière, sinon on risque assez facilement d’aller visiter les urgences. Et on enlève tout ce qui gêne et qu’on ne veut pas, y compris autour du motif si besoin.

J’ai choisi ici, pour aller vite et pour tester, une vieille gomme d’école de derrière les fagots (merci Marie !). Mais elle était tellement derrière les fagots, et de vieux fagots, qu’elle était un peu friable, donc assez fragile. D’où le résultat pas très net. Une gomme neuve est un meilleur choix :-)

3- on encre : pour faire simple et pas trop cher, on peut utiliser un encreur du commerce, surtout quand il s’agit de tampons de petite taille, c’est bien pratique. Il en existe des tas de couleurs super belles, de quoi bien s’amuser. Il faut juste apprivoiser la quantité d’encre que l’on applique (là, je ne maîtrise pas encore…).

Et tadam… on voit tout de suite ce qui a été mal gravé !

Soit on se rend compte qu’on a enlevé ce qu’il ne fallait pas et malheureusement, ben tant pis : c’est le cas sur le haut du rachis de ma plume, tout au bout. J’aurai aimé que ce soit plus fin, mais j’ai été un peu bourrine sur la pression donnée à la gouge à cet endroit là.

Soit on a mal enlevé certaines zones, et là, pas de problème, il suffit de le faire; ou simplement de décider que ça nous plait bien comme ça et qu’on ne touche à rien.

Plume - Novembre 2020

Pour vous montrer, voici un autre exemple que j’ai fait, également sur une vieille gomme, pour mettre mon adresse au dos de mes courriers, comme expéditeur. Au premier essai d’encrage (photo de gauche), il restait un contour en bas à droite de l’enveloppe que je ne voulais pas, et un petit trait dans l’angle en bas à gauche. J’ai donc enlevé tout ça avant de retester (photo de droite). Par contre, les petits traits à l’intérieur ne me choquent pas, au contraire, ça donne « vie » à l’enveloppe, je les ai donc laissés.

Les tous premiers tampons que j’ai réalisés avaient aussi des zones mal gravées, que j’ai finalement laissées parce que ça ne me déplaisait pas. Dans le cas de la cigogne, ça donne une impression de mouvement, et pour le poisson, ça fait penser à la mer et aux vagues. Par contre, j’aurai voulu qu’ils soient tous les deux dans l’autre sens mais je n’ai pas réfléchi assez longtemps au moment où j’ai reporté mon dessin sur la plaque à graver !

On voit aussi que les zones qui demandent de la finesse ne sont pas si simples à graver quand on n’a pas l’habitude (bec de la cigogne par exemple).

Voilà pour aujourd’hui, c’est déjà bien assez non ? Je vous montrerai probablement plus tard un essai de motif plus grand et moins concluant, l’exemple type et très pédagogique de tout ce qu’il ne faut pas faire :-)

Martinets

dimanche 8 novembre 2020

C’est en gravant qu’on devient graveur… très amateur 😉

J’ai encore beaucoup de progrès à faire pour graver des tampons, notamment quand il y a des détails, et sur un format mini (3 cm de diamètre en l’occurence). Mais en attendant, je m’amuse, tous mes doigts sont intacts (contre toute attente, vu ma maladresse habituelle !) et je recycle un stock de vieux bouchons comme supports. Que demander de plus pour un WE confiné ?

Quelques martinets en vol en migration vers le Sud (enfin presque : certains ont reçu un coup de gouge mal placé qui les empêche de voler correctement. Aïe).