Le blog de Claire

Archive de février 2011

Lys blanc

lundi 21 février 2011

Ha le blanc en aquarelle… On entend souvent qu’à l’aquarelle, le blanc n’existe pas ! Comment faire alors pour peindre des fleurs qui ne sont pas colorées ? Comment peindre du blanc alors que les godets de blanc sont souvent bannis des palettes ?

En réalité, le blanc n’est jamais vraiment blanc : il y a toujours un peu de bleu, de beige, les ombres, les couleurs du feuillage ou de la tige vus par transparence, etc. Et quand il s’agit vraiment de blanc, la meilleure méthode est de garder le blanc du papier tout simplement.  Cette méthode permet d’avoir des blancs purs et lumineux sans abîmer ou salir le papier, contrairement à d’autres méthodes.

Vous l’aurez compris, le thème du dernier cours d’aquarelle botanique était donc le blanc… Malgré un pot d’eau (propre heureusement) tombé malencontreusement sur le papier, beaucoup, beaucoup de travail, et de nombreuses hésitations avant de peindre les ombres des étamines (et oui, mal faites, les ombres peuvent saccager le dessin en quelques secondes), voici le résultat.

Un petit sondage à l’intention de tous : normalement, j’ai volontairement dessiné ce brin de lys avec les boutons vers le bas. Mais plusieurs personnes à qui je l’ai montré ont voulu naturellement retourner l’aquarelle. Qu’en pensez-vous ? Dans quel sens vous parait-elle plus agréable à regarder ? La fleur de lys en haut à gauche ou en bas ?

Mésange et achats groupés

mercredi 2 février 2011

La petite bête du mois… la mésange charbonnière (Parus major).

Le noir couleur charbon de sa tête et de sa cravate ventrale lui a valu son nom. La plus grande de nos mésanges fait partie d’une famille de 59 espèces. En France, on peut observer 6 autres espèces (noire, huppée, boréale, nonnette, azurée et bleue). Et la mésange à longue queue me direz-vous ? Et bien, elle n’a de mésange que le nom car elle ne fait pas partie de la même famille que les autres…

Assez connue de tous car très commune, elle est malgré tout étonnante. Elle a su au fil du temps s’accommoder et s’adapter aux contraintes de son environnement. En voici quelques illustrations :

  • En forêt, elle chante plus grave qu’en milieu ouvert car les sons graves se diffusent mieux à travers une végétation dense. En ville, son chant est plus aigu qu’à la campagne, pour se faire entendre de ses congénères malgré le vacarme urbain.
  • Certaines mésanges charbonnières sont plus curieuses que d’autres, explorent plus facilement leur environnement et n’ont pas l’air d’avoir peur de la nouveauté. Il a été montré que ces mésanges possèdent un gène particulier que les autres n’ont pas, et qui pourraient leur être bien utile en cas de changement brutal de l’environnement.
  • Des observations en Hongrie ont permis de se rendre compte que les mésanges charbonnières étaient capables, exceptionnellement, de pénétrer dans des grottes pour s’attaquer à des chauve-souris en hibernation. Faute de graines, on mange des chauve-souris !
  • En 40 ans, les mésanges anglaises ont avancé leur ponte de 14 jours en relation avec l’arrivée de plus en plus précoce du printemps, profitant ainsi de la réapparition des chenilles, indispensables aux oisillons.

Enfin, quelques chiffres étonnants (même si il faut garder en tête que ce sont des moyennes) :

1 à 4 Ha, c’est la taille de son territoire, en fonction de la nourriture disponible,

11 chants, 21 cris et des dons d’imitatrices. Un casse-tête pour le naturaliste amateur…,

15 kms par jour pour transporter les chenilles qui serviront à nourrir ses jeunes,

10 000 à 15 000 becquées pendant 18 jours de nourrissage intensif.

Et tout ça en ne pesant que 15 à 20 grammes !

Source principale.

En bonus, quelques aquarelles d’autres oiseaux que vous pouvez observer à la mangeoire en ce moment.

Le geste écocitoyen…

Ce mois-ci, j’achète du matériel de jardin en commun avec quelqu’un…

Un broyeur de qualité, ça coûte cher, surtout quand on n’en a l’utilité qu’une à deux fois par an. Idem pour le taille-haies ou la débroussailleuse. Et pourquoi ne pas acheter tout ce matériel en commun avec des voisins, des amis, de la famille ? Et au moment de s’en servir, on peut même se donner un coup de main ! Un geste économique, écologique et solidaire…