Yves Fagniart proposait, en début de semaine, deux jours de stage en Baie de Somme sur le thème « Dessin d’oiseaux ». Me voici donc partie avec ma longue-vue, mes jumelles, mon petit siège, mes carnets de croquis et mes crayons !
Première demie-journée consacrée à la théorie, la prise de repères, et à des exercices d’après photos pour se « rassurer » (6 premières images). Le dessin d’après photo n’est pas à favoriser, il permet juste de mettre en pratique tranquillement ce que l’on vient d’apprendre : comme les oiseaux ne bougent pas, on peut prendre le temps de visualiser les bons repères, de se souvenir de ce qu’il faut regarder en priorité, etc. Matinée très utile et indispensable pour attaquer ensuite sereinement le dessin « sur le vif » (c’est à dire d’après nature, par opposition aux dessins réalisés d’après photos).
L’après-midi a été consacrée à la mise en pratique des acquis de la matinée mais cette fois sur le terrain (images 7 et 8). C’est évidemment plus difficile de prendre ses repères puisque les oiseaux sont vivants et n’attendent pas sagement qu’on ait fini notre dessin pour changer de position ! Il faut être rapide, efficace et savoir arrêter un croquis à peine entamé sans état d’âme. C’est peut-être ce qui est le plus compliqué car très frustrant. Une fois que l’on a admis qu’une planche de croquis de terrain sur le vif n’est, par définition, constituée quasiment que de bouts de dessins, c’est « beaucoup » plus simple et satisfaisant ! Ca reste quand-même pas évident du tout, même avec des oiseaux d’eau qui sont plutôt tranquilles… En rentrant à l’atelier en fin de journée, quelques retouches ont été faites, guides ornithos à portée de main, pour voir et comprendre où étaient nos erreurs et tenter de les corriger (c’est notamment les traits plus foncés que l’on peut discerner au-niveau des yeux ou des becs par exemple).
Le lendemain, croquis dans le Parc Ornithologique du Marquenterre, avant l’arrivée du public (ça, c’est un vrai confort…). Au crayon sur le terrain, puis quelques touches de couleurs ajoutées en atelier l’après-midi. Sur ces dernières planches, on voit que mes croquis ne se résument quelquefois qu’à un trait jamais terminé, un bec, une forme de corps. Tout simplement, parce que l’oiseau a bougé entre temps et n’a jamais repris sa position initiale. On pourrait tenter de terminer de mémoire, mais il faut avoir un peu plus d’expérience que moi, et surtout être sûr de dessiner ce qu’on a vu et pas ce que l’on croit avoir vu ou savoir. Les croquis de terrain servent le plus souvent à capter des attitudes, des mouvements, des expressions, et seront repris ensuite comme base pour une aquarelle en atelier, plus aboutie et plus « propre ».
Ces deux jours ont été très intéressants : j’ai appris des choses que je n’aurais pas trouvées toute seule mais aussi confirmé des techniques dont je n’étais pas sûre qu’elles soient les bonnes.
Voici donc ci-dessous les croquis réalisés pendant ces deux jours, en espérant que les oiseaux dessinés soient reconnaissables (au moins certains d’entre eux)… !! Malgré tout, il n’y a pas de secret, c’est comme tout, maintenant il ne me reste plus qu’à m’exercer encore et encore…