Le blog de Claire

Lucane et gîte

27 août 2010 à 9:19

La petite bête du mois… le lucane cerf-volant (Lucanus cervus).

Si de vieux arbres sont présents près de chez vous (notamment chênes ou châtaigniers), vous l’avez sûrement déjà rencontré. Non seulement ses mandibules (les « pinces » à l’avant) sont difficilement manquables, mais c’est aussi le plus gros scarabée d’Europe (jusqu’à 8 cm). Il doit son nom à ses fameuses pinces (seulement chez le mâle et inoffensives) qui font penser à des bois de cerf…

Ces insectes sont plutôt crépusculaires, notamment pendant la période de reproduction (juillet-août), pendant laquelle des « combats » entre mâles pour les femelles sont courants. Les oeufs, pondus à proximité de bois pourri, se transforment en larves, dont le développement durera 3 à 5 ans selon notamment la qualité nutritionnelle du bois dans lequel elle se trouve.

Plutôt commun chez nous, le lucane est par contre très rare au nord de la Loire et de l’Europe, ce qui justifie sa protection européenne. Mais cette protection de l’espèce ne suffit pas : c’est la protection du milieu qui est primordiale, et pendant au moins une durée compatible avec le cycle de développement de l’espèce. Le lucane ne s’intéressant pas aux arbres sains, il est impératif de laisser quelques souches et bois pourrissants au sol, tas de bois stocké et autres cavités dans les grands arbres si vous voulez lui laisser une place dans votre jardin.

Source principale

Le geste écocitoyen…

Ce mois-ci, je fabrique des gîtes à insectes.

Pour permettre à nombre d’insectes utiles au jardin de passer convenablement l’hiver ou de vous confier leur progéniture, un petit coup de pouce peut s’avérer utile surtout si votre jardin est jeune ou « peu accueillant ». Pas besoin d’être grand bricoleur ou de dépenser des fortunes : certains aménagements sont très simples, d’autres ne demandent que des matériaux de récupération.

Plein d’idées ici.

10 réponses à “Lucane et gîte”

  1. Ghislaine BRUNO a dit :

    J’en ai déjà vu, effectivement dans un bois de chênes et au sud de la Loire, à Fouras (17) pour être plus précise. Mais c’était il y a une bonne vingtaine d’années. Je ne sais pas s’il y en a encore…
    Bravo pour ce blog très agréable à lire et à regarder.

  2. Rousseau David a dit :

    Salut Claire!

    Je suis tombé sur ton blog en suivant un lien du site de ton frère, et ton dessin de gîtes à insectes me rappelle énormément le nichoir à abeilles solitaires que j’ai fabriqué avec mes élèves de CE1-CE2 (je suis instit à Levet, au sud de Bourges).

    Si jamais tu es intéressée par des photos, ou même le travail d’ensemble mené par mes élèves au niveau du développement durable, n’hésite pas!

    Et puis c’est cool d’avoir des news, même par blog interposé!

    A +!

    David

  3. Claire a dit :

    Il y en a certainement encore sauf si les habitats ont vraiment beaucoup régressé. Je ne connais pas particulièrement la population de lucanes dans ce coin précis. Par contre, même chez moi, dans la Loire, où je sais qu’il y en a pas mal, il y a des années avec et des années sans. Il doit y avoir des années favorables où on a l’impression d’être « envahis », et d’autres moins où on croit qu’ils n’y en a plus.

    Merci pour les compliments. A bientôt ici ou ailleurs.

  4. Claire a dit :

    Qui voilà ! Pour une surprise …!!

    Pour le travail de tes élèves, je n’en ai pas l’utilité pour l’instant, mais je garde ta proposition dans un petit coin au cas où, pour plus tard. Merci et en tout cas bravo de faire partie des instits qui essaient d’intéresser leurs élèves à ce thème pas toujours facile…
    A bientôt, au moins sur le blog alors. Bises.

  5. claire felloni a dit :

    Bonsoir Claire, j’aime bien tes dessins au feutre et j’adore ces nichoirs à insectes qui en dehors du fait qu’ils sont très utiles sont en plus, des compositions d’art moderne tout à fait épatantes ! je dis ça mais je n’ai pas encore fabriqué le nôtre !!!

  6. Claire a dit :

    Merci.
    C’est vrai que les gîtes à insectes se présentent de plusieurs formes, souvent très sympas. Il y a de nombreuses idées sur internet, en recyclant plein de choses qu’on a dans les caves, les greniers ou les garages, comme par exemple des chutes de montant d’étagères d’une grande marque de meubles suédois ;-).

  7. Claude a dit :

    Bonjour.

    Je suis intéressé par le travail mené par David avec ses élèves de CE1-CE2 sur le le nichoir à abeilles solitaires qu’il a fabriqué avec eux. Pouvez-vous me mettre en contact avec lui ? (Je suis instit dans l’Oise).

    D’avance merci.

    Claude

  8. Claire a dit :

    Merci d’être passé sur mon blog. C’est sympa de voir que des contacts peuvent se créer par mon intermédiaire !
    A bientôt sur le blog alors…
    Claire

  9. Anonyme a dit :

    Bonjour, j’habite dans les Hautes-Alpes à 1000 m d’altitude et la semaine dernière j’ai trouvé une lucane
    dans mon arrosoir plein d’eau, il était vivant et je l’ai donc sorti pour le libérer.
    je n’en avais jamais vu dans mon quartier et l’ai pris en photo.
    Est-ce un insecte qui vit dans notre région habituellement ? Merci si vous pouvez me renseigner.

  10. Claire a dit :

    @ Anonyme : Bonjour. Je ne suis pas spécialiste des lucanes, loin de là. Mais sur le site de l’enquête nationale (http://www.insectes.org/enquete/lucane-cerf-volant.html), la carte de 2017 montre qu’il est présent quasi partout en France, notamment chez vous. Quant à l’altitude, il est à priori présent en Suisse dans l’étage sub-alpin, donc jusqu’à 2500 m. A confirmer auprès de l’OPIE, plus compétent que moi sur le sujet !

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