Le blog de Claire

Troglodyte mignon

12 mai 2013 à 18:03

Cette idée d’aquarelle a commencé par une observation il y  a quelques semaines dans mon jardin : un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes), venant de nulle part, s’installe sur le parpaing  posé devant mon compost (parpaing bloquant l’ouverture du compost en question et évitant ainsi toute intrusion intempestive de ma chienne dans ce paradis des toutous…). Il se met à inspecter tous les trous du parpaing, un par un, afin je suppose, d’y trouver quelques bestioles à grignoter, à moins qu’il ne pensait pouvoir y faire un nid.

Comme je ne suis pas (encore) championne dans le croquis animalier « sur le vif », je suis obligée de chercher des informations et images à droite à gauche pour me servir de base. Une fois que j’ai tout ce qu’il me faut, je commence une aquarelle de ce type par un croquis à main levée, sur un bloc de dessin quelconque, avec un crayon HB par exemple. L’idée est de faire des essais notamment de mise en page et de griffonner suffisamment pour avoir, au final, un dessin avec des traits de crayons satisfaisants et pouvant être reproduits sur calque, sans pour autant être trop détaillé. Forcément, il y a donc pas mal de traits qui ne servent à rien, qui sont recouverts, même effacés de temps en temps quand c’est vraiment trop mauvais ! On pourrait dessiner directement sur la feuille d’aquarelle, mais ma technique n’est pas suffisamment bonne pour me le permettre et la feuille de papier satiné suffisamment chère pour ne pas gaspiller (il faut savoir que le papier satiné est assez fragile et ne supporte que très peu le gommage). Lorsque le croquis me convient à peu près, je décalque les contours généraux du croquis, que je reporte sur ma feuille définitive, avant de me lancer dans l’aquarelle. Mais ça, c’est la théorie…

Cette fois-ci, j’ai tout bien fait, avant de me rendre compte que mon troglodyte n’était pas du tout mignon mais plutôt géant (proportions par rapport à l’environnement complètement ratées), et j’ai dû gommer la fourche et le parpaing, pour les redessiner… un certain nombre de fois, la perspective n’étant pas du tout, mais alors pas du tout, mon amie… Du coup, j’ai oublié de prendre plus de photos des étapes de cette aquarelle. Ce sera pour une prochaine fois !

Voici le résultat, après de nombreux arrachages de cheveux ! Les ornithos, n’hésitez pas à me faire vos commentaires aussi, je prend tout 😉

Le Troglodyte mignon est dit troglodyte parce qu’il se cache dans les fentes, les crevasses, dans les fourrés, même entre du lierre et un mur ; et mignon parce qu’il est tout petit : il mesure environ 10 cm et pèse l’équivalent de deux morceaux de sucre ! Outre sa taille, il se reconnait facilement grâce à sa queue toujours relevée à la verticale. Mais comme il a tendance à se faufiler dans les broussailles, on ne le voit pas souvent alors que c’est pourtant un oiseau commun des jardins. Au printemps, le mâle construit plusieurs nids sphériques, constitués de mousse et cachés à proximité du sol. Plusieurs femelles visiteront chacun de ces nids avant de choisir celui qui leur convient le mieux pour y pondre 5 à 7 œufs.

8 réponses à “Troglodyte mignon”

  1. Nicole a dit :

    Qu’il est mignon, et comme il porte bien son nom ce petit troglodyte, magnifiquement croqué! C’est tout à fait ça!

    Il ressemble exactement à celui qui, un jour, est entré dans notre salon!
    Je ne sais pas comment il était entré, mais il était terrorisé, ça c’est sûr; heureusement je l’ai vu avant nos chiens et surtout avant nos chats. Evidemment il était trop affolé pour arriver à ressortir; sans trop de difficultés j’ai pu l’attraper; tellement léger que je le sentais à peine dans le creux de ma main! Je l’ai posé délicatement sur un tronc d’arbre un peu penché, il n’osait pas bouger; j’ai même eu le temps d’aller chercher l’appareil photo, et de le « mitrailler » avant qu’il ne songe à s’envoler: il avait eu la frayeur de sa vie! J’en ai parfois revu dans le jardin, mais j’ai été bien incapable de savoir si c’était le même!

    Merci Claire de m’avoir remis cet épisode en mémoire; et bravo l’artiste!

  2. Manu a dit :

    Beau travail !

    pour ce qui est des détails, je suis un peu gêné par la forme du bec (peut-être un trop peu long et légèrement retroussé vers le haut) et la taille de l’oeil dans le gros plan. Sur ce même dessin les pattes sont peut-être un peu trop près de l’arrière-train.

    Sinon pour les perspectives, ça n’a rien de facile et peut-être qu’il existe de tout petits moellons 😉

  3. plume de poule a dit :

    Très joli dessin et aquarelle, merci de ce partage…
    J’ai appris plein de choses en plus !!!
    Je vais guetter dorénavant, si jamais j’en aperçois un , je saurai de quel oiseau il s’agit !

  4. claire Felloni a dit :

    Il est ravissant ton Troglodyte. Moi ce qui me surprend le plus avec ce petit piaf, c’est l’intensité sonore de son chant, vu sa toute petite taille!

  5. Cindy a dit :

    Il porte très bien son nom ce troglodyte mignon ! Je ne te serais pas d’une grande aide question critiques constructives, je ne suis pas très familière de la morphologie de nos petits oiseaux, même si je les adore.

  6. Claire a dit :

    @ Nicole : ravie de t’avoir rappelé de bons souvenirs !

    @ Manu : d’accord avec toi. Le bec était mieux sur mon croquis de départ, mais avec le calque, ça l’a un peu modifié en moins bien, et je n’ai pas réussi à retrouver mon trait original. Ca ne se joue des fois à pas grand hose, mais suffisamment pour que ça perturbe le regard.

    @ Plume de poule : ha ben voilà, je t’aurai appris quelque chose. C’est aussi dans cet esprit là que je choisis mes modèles de dessins. Donc objectif atteint !

    @ Claire : petit mais costaud ! Il y a des oiseaux comme ça qui sont étonnants par divers aspects, le « troglo » en fait partie.

    @ Cindy : chacun sa spécialité ! Moi je ne suis pas très forte pour les chiens, les chats ou les chevaux… 😉

  7. Yann a dit :

    Il est très vivant ton dessin, l’œil est bien vif.
    Dans ma famille il y a eu deux nids, un dans un noisetier, un dans une sonnette en cours de construction…
    A chaque fois j’ai vu une petite boule de mousse avec un trou parfait au milieu.
    Je n’ai pas vu le troglodyte, mais il parait qu’il sort à toute vitesse de son nid.
    Bonne soirée.

  8. Claire a dit :

    Merci Yann. Le troglodyte fait bien un nid en boule avec un trou bien rond. Et c’est effectivement un oiseau vif et furtif à la fois, donc souvent difficile à repérer. Par contre, je ne savais qu’il pouvait nicher dans une sonnette ! Pourquoi pas… La Nature me surprendra toujours.

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