Il existe plusieurs espèces de Nautile, pas forcément très faciles à distinguer d’un point de vue morphologique, mais dont les aires de répartition sont différentes au sein de la région Indo-Pacifique. Les Nautiles sont de la même famille que les poulpes : les céphalopodes (littéralement, les pieds dans la tête…). Ils vivent entre 200 et 600 m de profondeur et ne remontent que rarement en surface. Quand c’est le cas, c’est le plus souvent lors de nuits sans lune et froides : ces animaux sont photophobes, c’est à dire qu’ils ne supportent pas la lumière, et n’aiment pas non plus que la température dépasse 24°C !
Apparus il y a 500 millions d’années, les nautiles sont aujourd’hui les derniers représentants d’un groupe constitué d’animaux à 4 branchies, qui comprenait également les ammonites, mieux connues car souvent étudiées à l’école. Étonnamment, les Nautiles ont réussi à survivre depuis l’ère secondaire, mais n’ont apparemment une longévité qui ne dépasserait pas…6 ans !
Tuyère, hyponome, capuchon, loges… le vocabulaire lié à l’anatomie du nautile est très particulier. Sa coquille spiralée est constituée intérieurement de loges, remplies d’eau ou d’air selon la flottabilité souhaitée. C’est dans la dernière loge (vers l’ouverture) que le corps de l’animal est situé. Le capuchon est cette espèce de « couvercle » rigide qui protège la tête, et l’hyponome (ou tuyère) le siphon qui lui sert à se déplacer. Mais le Nautile cache beaucoup d’autres particularités, comme par exemple le fait de s’accoupler face à face… Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter la fiche qui lui est consacrée sur Doris.
D’un point de vue « artistique », j’ai voulu rendre à la fois l’aspect extérieur (à l’aquarelle) et intérieur (au graphite) de la coquille. Mais finalement, ça aurait été plus joli complètement aquarellé je pense, surtout que je n’ai pas réussi à dessiner le vide des loges comme je le voulais. Je veux toujours faire tout en 1 et ce n’est pas toujours judicieux. Il faut que j’apprenne à prendre mon temps et à faire des choix. Qui ne tente rien…
Une grosse journée pour réaliser tout ça, plus ou moins, car je n’ai pas fait que ça pendant 8h. Comme toujours, il s’agit d’un papier Aquarelle Arches grain satiné 26×36 cm, des pinceaux Isabey stradivarius et Raphaël en martre Kolinsky, des crayons Faber-Castell. Et mon dernier achat, un stylo pour tricher : Uni-ball Signo blanc. C’est lui qui m’a servi à faire les taches blanches sur le capuchon du Nautile, au lieu de réserver le blanc du papier, plus compliqué. Comme toujours aussi, les photos des étapes sont très moches car faites le soir, à la lumière d’une lampe de bureau…