La petite bête du mois… le cynips de l’églantier (Diplolepis rosae).
Plus que le cynips, c’est la galle que sa ponte produit qui est plus connue. Egalement appelée barbe de St Pierre, le bédégar est facilement visible à l’automne lorsque les feuilles commencent à tomber.
Tous ces noms barbares ne vous disent rien et pourtant, je suis sûre que vous en avez déjà rencontré en vous demandant ce que vous pouvait être cette boule échevelée verte et rouge accrochée à un églantier…
Reprenons du début …
Le cynips, petite guêpe noire et orange de 3 à 5 mm de long, pond ses œufs au printemps dans une tige ou une feuille de rosier (sauvage ou parfois cultivé). Cette ponte ainsi que les sécrétions émises par la future larve vont provoquer le développement anarchique de cellules végétales au niveau de la tige et donc une excroissance. La forme et la localisation de cette excroissance (ou galle ou cécidie) sont différentes d’une espèce de cynips à l’autre.
A l’intérieur de la galle, on peut trouver plusieurs loges ne renfermant chacune qu’une seule larve. Plus le nombre de loges est important, plus la taille du bédégar l’est également, pouvant atteindre quelquefois la taille d’un poing fermé.
Les larves se nourrissent tout l’été des tissus de la galle, très nutritifs, sans trop affecter le rosier concerné. En effet, la survie de la galle et donc des larves dépend de celle de leur plante hôte. A l’arrivée de l’automne, le bédégar se dessèche et les larves passent l’hiver sous forme de nymphe, protégée du froid par la galle. Au printemps, une jeune guêpe adulte sort de la galle en perçant un trou à travers la paroi de celle-ci. La plupart des adultes sont des femelles puisque la reproduction se fait par parthénogenèse (multiplication monoparentale, sans fécondation).
L’insecte qui sort de la galle peut quelquefois être différent de celui qui a pondu : en effet, de nombreux prédateurs, parasites ou commensaux (espèces associées) peuvent profiter de la protection de la loge. Une fois la loge libérée, des araignées s’en servent également pour se protéger d’éventuels prédateurs.
Source parmi d’autres : Guide des curieux de Nature
Le geste écocitoyen…
Ce mois-ci, j’installe un compost…
L’automne est une saison intéressante pour mettre en place un compost au jardin. En effet, les décomposeurs tels que vers de terre, mille-pattes ou cloportes, profitent de l’humidité ambiante et de la chute des feuilles pour s’activer, contribuant ainsi à recycler les déchets végétaux. Comme c’est aussi à cette période qu’ils se reproduisent, profitez-en pour les inviter à « ensemencer » le lieu de votre futur compost. En veillant ensuite au bon équilibre de votre compost (apports variés, humidité et aération), vous devriez pouvoir récolter cet engrais naturel dès l’été suivant.